Pie Ier

Pie, fils de Rufin, originaire d’Aquilée, est évêque de Rome du 9 avril 141 à sa mort le 11 juillet 155.
Soutenu par Justin de Naplouse qu'il rencontre, il lutte contre les idées défendues par les gnostiques et notamment celles répandues par Marcion.
En l’honneur de sa sœur, il fait bâtir la basilique Sainte-Pudentienne à Rome.
Vers 120, son frère Hermas, père apostolique, écrit Le Pasteur (peu connue dans l’Église d’Occident, plus connue dans l’Église d’Orient, l’œuvre est contenue dans le Codex Sinaïticus).
Il rencontre le philosophe et apologiste chrétien Justin.
On lui attribue la fixation de Pâques, non pas au jour du calendrier mais au dimanche 3.

Saint Pie Ier, considéré comme martyr, est fêté le 11 juillet.

"En cinq ordinations, au mois de décembre, il créa douze évêques et dix-huit prêtres. On a de lui plusieurs belles ordonnances, celle surtout qui regarde la célébration seulement au dimanche de la résurrection du Seigneur (Pâques, ndlr). Il changea en église la maison de Pudens, laquelle l'emportant par sa dignité sur les autres Titres comme demeure du Pontife Romain, fut dédiée sous le nom du Pasteur ; ce fut là aussi que souvent il célébra les sacrés Mystères, et qu'il baptisa de nombreux convertis à la foi, les recevant au nombre des fidèles. Or tandis qu'il remplissait l'office du bon pasteur, il se vit appelé à répandre son sang pour ses brebis et pour le Christ Pasteur suprême ; couronné du martyre le cinq des ides de juillet, on l'ensevelit au Vatican." 2


141. En Bretagne, campagne de Quintus Lollius Urbicu au nord du mur d'Hadrien ; il s'empare des territoires des Votadini et des Selgovae jusqu'à la ligne entre le Forth et la Clyde ; il restaure les forts et les routes construits par Agricola et commence la construction du mur d'Antonin. En l'honneur de Faustine l'Ancienne, sa défunte épouse, Antonin nomme Faustiniennes les jeunes filles pauvres pour lesquelles il fonde des organismes d'assistance : les alimenta.

141 à 143
. En Bretagne, Antonin fait édifier entre le Forth et la Clyde, le mur de défense qui porte son nom.

142. Sur le Forum, Antonin fait édifier un temple en l'honneur de Faustine.

143. 21 avril, jour anniversaire de la fondation de la ville, le rhéteur Publius Aelius Aristide prononce son Eloge de Rome. Selon Tertullien, le gnostique Valentin est candidat pour être évêque de Rome ; ses conceptions ésotériques le font excommunier.

144. Excommunication du gnostique Marcion.

145. Marc-Aurèle épouse sa cousine germaine et fille d'Antonin : Annia Faustina (Faustine la Jeune).

146. 10 décembre, Marc Aurèle reçoit l'imperium proconsulaire.

147-168. En Chine, l’empereur Huan (147-168) fait des sacrifices à Laozi en tant que dieu ; cet événement consacre la divinisation de Laozi.

147. 21 avril, à Rome, l'empereur Antonin fête le 900e anniversaire de la fondation de Rome. Marc Aurèle reçoit la puissance tribunicienne 1.

150. La Bible grecque est traduite en latin pour les chrétiens d’Afrique.

155. 11 juillet, mort du pape Pie.


Notes
1
Sous la République, les TRIBUNS de la plèbe représentaient la plèbe de Rome et défendaient ses intérêts. Magistrats romains chargés de défendre les droits et les intérêts du peuple, d'abord au nombre de deux, les TRIBUNS furent plus tard portés à dix ; leur personne était sacrée. Sous l'empire romain, plusieurs fonctionnaires publics portèrent le titre de TRIBUNS ; on eut les TRIBUNS des fabriques d'armes, les TRIBUNS de la marine, les TRIBUNS des notaires et les TRIBUNS des plaisirs. Les tribuns consulaires étaient des magistrats plébéiens qui avaient le même pouvoir que les consuls. Les tribuns militaires jouirent pendant quelque temps de l'autorité des consuls. Les tribuns de légion ou de soldats étaient des officiers supérieurs, dans l'armée romaine. Les tribuns du trésor public, magistrats romains institués par Romulus, furent remplacés plus tard par les questeurs, lors de l'expulsion des rois. Le tribun des célères, était le Chef du corps de cavalerie de ce nom, institué par Romulus (Grand Dictionnaire Universel du XIXe siècle. Pierre Larousse. 1863-1890). Sous l'Empire, Auguste et ses successeurs, sans être élus tribun de la plèbe, revêtirent la puissance tribunicienne (tribunicae postestae), tandis que le tribunat de la plèbe devenait une magistrature honorifique. Auguste dispose de toutes les prérogatives civiles d'un tribun de la plèbe (mettre son veto sur les actes des magistrats, protéger les citoyens par l'auxilium, convoquer les assemblées, promulguer des édits). De surcroit, la limite géographique du pomoerium (limite sacrée qui sépare la ville de son territoire alentour) est sans objet, la puissance tribunitienne d'Auguste s'étend à tout l'Empire. Tacite analyse avec clairvoyance cette évolution « La puissance tribunitienne est le mot trouvé par Auguste pour désigner le pouvoir suprême afin de ne prendre ni celui de roi, ni celui de dictateur, tout en dominant par un titre quelconque tous les autres pouvoirs ». Cette puissance tribunitienne lui est à la fois accordée à vie et renouvelée chaque année pour garder l'annualité des magistratures républicaines.
2 L'Année Liturgique, Dom Guéranger, 1841 à 1866, Abbaye Saint Benoît de Port-Valais, 11 juillet.
3 http://nominis.cef.fr/contenus/saint/1487/Saint-Pie-Ier.html

Sources


Pape suivant : Anicet
Liste des papes


Auteur : Jean-Paul Coudeyrette
Référence publication : compilhistoire.fr ; reproduction interdite sans l'autorisation de l'auteur.

Date de mise à jour : 23/02/2024

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