Quelques difficultés de la langue française


La langue ne se décrète pas : elle évolue d'elle-même...


1. Ambigu - Ambivalent

Ambigu (féminin ambiguë), comme équivoque, se dit de ce qui, réunissant des caractères différents ou opposés, est difficile à interpréter ou est incertain : un discours ambigu, un homme au caractère ambigu.
L'ambigüité est le caractère de ce qui est ambigu, c'est-à-dire difficile à cerner, énigmatique, interprétable de différentes façons 10. "Comme il y a trois élèves prénommés Mathieu dans cette classe, le professeur les appelle par leur nom de famille pour lever l’ambiguïté" 13.
Est ambivalent ce qui se présente sous deux aspects différents ; son usage extensif pour ambigu est fréquent 9. Un ambidextre est ambivalent.


2. Anti (trait d'union après anti) 20 21

Déjà en 1872 chez Littré et en 1885 chez Larousse, anti était systématiquement soudé aux noms communs dont il est préfixe. La règle communément admise depuis au moins le XXe siècle est que les mots commençant par anti ne prennent pas de trait d’union sauf dans les cas suivants :
- devant un nom propre (Anti-Atlas ; Anti-Liban ; les anti-Poutine, anti-Le Pen) ;
- devant un nom composé (anti-sous-marin) ;
- quand le deuxième élément est un sigle ou un symbole (anti-CGT, anti-g) ;
- quand anti- est le préfixe d’une locution, d’une dénomination de plusieurs mots (des militants anti-mariage pour tous, des traitements anti-gaz sarin, des bons plans anti-vacances chères) ;
- en principe, quand le deuxième élément commence par un i (anti-inflammatoire, anti-intellectuel).


3. Avec, D'avec

D'avec est employée pour décrire sans ambiguïté que deux choses sont distinctes. Exemples : Il a du mal à se remettre de la séparation d'avec sa petite amie. Marie ne pouvait plus supporter les frasques de son mari, elle a divorcé d’avec lui. "L'inconvénient moral et matériel que présenterait, pour nous, la séparation d'avec la Grande-Bretagne avait, évidemment, de quoi nous retenir" (De Gaulle, Mém. guerre, 1954, p. 179).
Divorcer avec quelque chose , c’est rompre avec quelque chose, renoncer à quelque chose : il a divorcé avec son addiction à l’alcool.


4. Beaucoup de, peu de, etc. 12

Le quantificateur adverbial est une locution adverbiale, formée à partir d'un adverbe de quantité et de la préposition de : assez de ; autant de ; beaucoup de ; peu de ; davantage de ; moins de ; plus de ; trop de, etc.
Chez lui, il y a beaucoup de livres (beaucoup des livres est incorrect).
Toujours invariable, le quantificateur adverbial peut déterminer un noyau, de nombre et de genre indifférents: beaucoup d'eau [féminin, singulier], beaucoup de vin [masculin, singulier], beaucoup de cerises [féminin, pluriel], beaucoup de gâteaux [masculin, pluriel]. Beaucoup des gâteaux est incorrect.


5. CELUI-CI, CELUI-LA voir ICI


6. Ce qui - ce qu'il 1

Bien que les puristes préconisent l'emploi de ce qu'il, il n'est pas de règle formelle pour distinguer ces deux expressions qu'on emploie indifféremment sauf avec falloir (ce qu'il faut et non ce qui faut) et avec plaire où il convient d'employer ce qu'il quand on veut sous-entendre, après plaire, l'infinitif du verbe employé précédemment (Hanse) : je ferai ce qu'il me plaira (de faire). Je fais ce qui me plaît est plus absolu.


7. Chance

D'abord neutre, chance se dit du hasard qui peut faire réussir ou échouer une entreprise : "la bonne, la mauvaise CHANCE" (Académie). — "Tenter sa CHANCE" (Id.).
— Au singulier, chance prend dès l'ancien français le sens favorable de hasard heureux qui se produit ou même se renouvelle, en s'opposant à son composémalchance : "Avoir de la CHANCE au jeu" (Ac.).
— Au pluriel, chances garde le sens neutre de possibilités de se produire au hasard : "Il y a des chances que ..." — "Il y a moins de CHANCES de se faire tuer là-bas que d'avoir ici un accident de voiture" (R. Ikor).


8. Continuer à... Continuer de ...

Selon l'Académie française, l'usage de la préposition "de" serait plus littéraire. Il conviendrait donc d'écrire "continuer de..." pour un écrit plus formel. Au contraire "continuer à" semble d'un usage plus populaire. "Continuer à" semble indiquer une action qui dure dans le temps alors que "continuer de" ferait plutôt référence à une habitude. Exemples : "Il continue à boire" (action qui dure). "Cet homme est un ivrogne, et, malgré ses promesses, il continue de boire" (habitude de boire). Le Projet Voltaire observe une distinction quant au confort de prononciation : on préférera l'usage de « de » pour éviter une liaison malheureuse ou un hiatus. Par exemple, « j’ai continué d’appeler » qui est plus agréable que « j’ai continué à appeler ». (https://www.lalanguefrancaise.com/orthographe/continuer-a-ou-continuer-de-orthographe)


9. Couleur (adjectifs de).

Les adjectifs de couleur s’accordent en genre et en nombre, comme les autres adjectifs (des voitures vertes, des costumes noirs) sauf si la couleur en question est un nom commun employé comme adjectif. C’est le cas de crème qui est la couleur de la crème, émeraude qui est la couleur de cette pierre, orange qui est la couleur du fruit de l’oranger, et de marron qui est la couleur du fruit du marronnier. Ces adjectifs de couleur ne prennent pas de S ou de marque du féminin : pensez que vous avez des yeux (de la couleur du) marron, des jupes (de la couleur de l’) orange, des voitures (de la couleur de la) crème. Il y a des exceptions : écarlate, fauve, incarnat, mauve, pourpre, rose et vermeil. Un adjectif de couleur est toujours invariable quand il est composé de deux mots : des chaussettes vert fluo, des chaussettes bleu foncé. On met un trait d'union uniquement lorsqu'il s'agit de deux couleurs différentes : bleu-vert (https://www.francaisfacile.com/exercices/exercice-francais-2/exercice-francais-60810.php).


10. Déroulement, déroulé.

On se gardera d’employer le néologisme récent Déroulé dont le sens ne diffère en rien de celui de Déroulement. (Académie Française, 8 juillet 2013).


11. "Des fois" 23

Aux adverbes de temps Parfois et Quelquefois, on ne doit pas substituer la locution adverbiale Des fois. On ne doit pas non plus employer la locution conjonctive Des fois que pour Au cas où.
L'exclamation populaire Des fois peut s'employer pour marquer avec véhémence son désaccord, son indignation : "Non, mais des fois !"


12. ICI, VOICI, CELUI-CI ; LA, VOILA, CELUI-LA

Ici, voici et celui-ci indiquent une proximité.
Là, voilà et celui-là indiquent un éloignement.
Exemples :
- Il sortit de sa poche un morceau de papier chiffonné et s'exclama joyeusement : « J'ai une théorie dont voici la preuve. ».
- En entendant au loin un sifflement bien reconnaissable, Marie se tourna vers son fils et lui dit en souriant : « Voilà le train qui arrive. »
- "La Fayette, nous voici !" (phrase prononcée le 4 juillet 1917, sur la tombe de La Fayette au cimetière de Picpus à Paris, par le colonel américain Stanton (elle a été attribuée à tort au général John Pershing).
Il peut s'agir d'une distance physique, comme les exemples ci-dessus ou d'une distance temporelle, imaginaire, relationnelle, etc. :
"Les deux explorateurs s'approchèrent de la boite de Pandore. Marco prit l'initiative de l'ouvrir.
- Voici donc le trésor de notre temps.
- Et voilà les ennuis qui pointent leur nez à l'horizon, ponctua Samuel." 27

Ici s'emploie par opposition à , pour désigner un lieu ou un fait déterminé ou non :
Ici tout va bien, tout va mal. Ici le chômage, le travail.

Ici peut indiquer le temps présent, une période ou une date indéterminée :
Cela ne s'est pas vu jusqu'ici.
A quelque temps de . 1


13. Lequel, laquelle, lesquels, lesquelles 11

Ce pronom relatif s'accorde en genre et en nombre avec son antécédent.
Avec les prépositions "de" ou "à", il se contracte en duquel, desquels, desquelles, auquel, auxquels, auxquelles.
Il s'emploie :
- Comme sujet ou, quelquefois, objet direct, à la place de "qui" ou "que", surtout quand l'accord évite l'ambiguïté sur l'antécédent que présenteraient "qui" ou "que": "Je suis allé chez la mère de mon ami, laquelle habite en Bourgogne";
- dans la langue administrative: "Entendre les témoins, lesquels déclarent…"
- Après une préposition (obligatoirement quand l'antécédent est un nom de chose): "Le livre dans lequel j'ai lu cette histoire"
- À la place de "dont" quand celui-ci serait complément d'un nom précédé d'une préposition: "Les gens au nom desquels je parle"


14. L'UN ET L'AUTRE. L'UN OU L'AUTRE. 1

Après "l'un et l'autre" suivi d'un nom, le verbe se met normalement au singulier : "L'un et l'autre cadeau lui fait plaisir". On rencontre aussi le verbe au pluriel.
Si "l'un et l'autre" est pronom, l'accord est facultatif, mais le pluriel est le plus fréquent : "L'un et l'autre sont venus". Si le verbe précède, le pluriel est de règle : "Ils sont venus l'un et l'autre".

"L'un ou l'autre", exprimant la disjonction, veut au singulier le verbe qui suit : "L'un ou l'autre l'emportera".


15. Mots se terminant par "oir" ou "oire" 2 5 6

La plupart des noms masculins se terminent par "oir" (abattoir, bougeoir, comptoir, couloir, grattoir, lavoir, etc.) sauf ceux qui se terminent par "atoire" ou "itoire" (conservatoire, laboratoire, observatoire, purgatoire, auditoire, territoire), ceux qui se rattachent à un radical qui se termine par "t" ("direct" : directoire ; "exut" : exutoire ; "réfect" : réfectoire ; "répert" : répertoire) et autres exceptions : accessoire, déboire, grimoire, ivoire, pourboire.
Tous les noms féminins ont la terminaison "oire" : bouilloire, écumoire, échappatoire, écritoire, rôtissoire, patinoire, etc.
Les adjectifs ont la terminaison "oire", sauf "noir" : ambulatoire, définitoire, dérisoire, diffamatoire, éliminatoire, giratoire, illusoire, méritoire, notoire, obligatoire, péremptoire, prémonitoire, rédhibitoire, superfétatoire, etc.
Les verbes se terminent tous par "oir" sauf les verbes "boire" et "croire".


16. Négation complexe (ne ... rien, ne ... plus, ne ... jamais, ne ... personne, ne ... aucun) Tu vois quelqu'un ? - Non, je ne vois personne.
Tu veux quelque chose ? - Non, je ne veux rien.
Tu joues au tennis ? - Non, je ne joue plus
.
Tu fumes des cigarettes ? - Non, je ne fume jamais.
Tu regardes des films espagnols ? - Non, je ne regarde aucun film espagnol.


17. Nom collectif (accord du verbe avec un)

Les noms tels que foule, multitude, troupe, masse, bande, file, majorité, grand nombre de, centaine, dizaine, centaine… sont morphologiquement au singulier. Employés seuls, ils appellent un verbe au singulier :
"Une foule attendait l'ouverture des premières boutiques".
Lorsqu'ils sont suivis d'un complément au pluriel, ils peuvent, selon l'interprétation, appeler un verbe au pluriel. L'accord dépend alors du terme qui véhicule le sens le plus fort.
Le verbe s'accorde avec le nom collectif si l'on considère la globalité des êtres ou objets dont il s'agit :
"Une foule de gens accourait". (Une foule accourait)
Il s'accorde avec le complément si l'on considère la pluralité des êtres ou objets dont il s'agit :
"Une foule d'hommes penseraient le contraire". (De nombreux hommes penseraient le contraire)
Notez que souvent les deux interprétations demeurent possibles.

En revanche, lorsque le nom collectif est précédé d'un article défini (le, la, les), d'un pronom démonstratif (ce, cet, cette, ces) ou d'un adjectif possessif (mon, ton son, ma, ta…), le verbe s'accorde le plus souvent avec le nom collectif :
"Cette bande de jeunes terrifie les habitants du quartier". "Sa bande de motards passe toujours par ici". "Le troupeau de vaches se dirige vers le pré".
Mais là encore, on veillera à toujours prendre en compte le sens :
"Une file de jeunes attendent l'ouverture de la salle". (ce sont les jeunes qui attendent, non la file)

Après la plupart (de) et une infinité (de), le verbe s'accorde toujours avec le complément :
"La plupart des gens sont ravis d'une telle décision". "La plupart songent aux vacances". "Une infinité de gens prennent chaque jour le métro".
Le verbe qui a pour sujet un adverbe de quantité (beaucoup, peu, pas, pas mal, trop, assez, plus, moins, autant, la plupart, combien…) utilisé seul, est habituellement au pluriel :
"Beaucoup auraient éludé le problème".
Le verbe qui a pour sujet un adverbe de quantité suivi d'un complément s'accorde avec le complément :
"Peu de gens sont aussi ouverts d'esprit que toi". "Beaucoup d'eau est gaspillée l'été à laver des voitures". 24

Quand le sujet est précédé d'un numéral comme "dizaine, douzaine", on accorde avec le numéral s'il s'agit d'une quantité précise :
"Une dizaine de spectateurs peut entrer dans cette salle".
S'il s'agit d'une quantité imprécise, l'accord se fait avec le numéral ou avec son complément :
"Une douzaine de garçons vit là". "Une douzaine de garçons vivent là". 25


18. Noms de métier et de fonction (Féminisation des) :

Aujourd'hui, les noms de métier et de fonction s'emploient au féminin : députée, historienne, écrivaine, sculptrice (ou sculpteuse), autrice (auteure), compositrice, reportrice, supportrice, rectrice, inventrice, docteure (doctoresse), mairesse, préfète, chercheuse (chercheure), prédécesseure, successeuse, commissaire-priseuse, sapeuse-pompière, procureure, entraîneure, défenseure (défenseuse mais aussi défenderesse), témoigne ou témouine, gouverneure, rapporteure, professeure (professoresse), ingénieure, entrepreneure (ou entrepreneuse), contrôleuse (contrôleure), pasteure, révérende, chauffeure (chauffeuse), soldate, cheffe, sergente, adjudante, adjudante-cheffe, majore, agente, brigadière, lieutenante, commandante, colonelle, caporale, générale, vétérane, partisane, artisane (mais paysanne prend deux "n"), etc.


19. Noms féminins n'ayant pas d'équivalents masculins 2 3 28 29 :

idole, personne, personnalité, recrue, sentinelle, star, vedette, victime, brute, canaille, connaissance, crapule, dupe, ganache, ordure, altesse, figure, gourde, huile, loque, notabilité, sainte nitouche, estafette, vigie, ordonnance, bête, fripouille, mauviette...


20. Noms masculins n'ayant pas d'équivalents féminins :

ange, bandit, assassin, bourreau, fat, maestro, voyou...


21. Noms géographiques (Genre des), particulièrement des noms de villes et des noms de pays

Le genre des noms propres des villes est parfois marqué par l'article : Le Mans, Villiers-le-Sec, La Rochelle, Brive-la-Gaillarde, etc. Dans les autres cas, les noms des villes sont souvent féminins quand ils se terminent par un "e" muet (Venise, Marseille, Lille), masculins dans le cas contraire (Paris, Lyon) 8.
En règle générale sont du féminin les noms de villes qui ont une terminaison féminine ("e") et du masculin ceux qui ont une terminaison masculine 1.
Mais la règle n'est pas absolue : il est possible de parler de Marseille au masculin et de Lyon au féminin. De plus, on peut toujours sous-entendre le mot ville et donc faire l'accord au féminin dans tous les cas.

Les noms de pays sont d'ordinaire du féminin quand ils se terminent par "e" : la France, la Belgique, la Chine 7, la Sierra Leone. Les noms de pays se terminant par "a" sont généralement du masculin (Alaska, Canada, Nicaragua, Panama, Guyana) sauf Cuba 14.


22. Particule "de" (nom avec la) 26 1

La particule "de" n'apparaît que lorsque le nom est précédé d'un prénom, d'un titre ou d'une dénomination (monsieur, madame, marquis, abbé, général, etc.) : Jean de La Fontaine, le marquis de Sade, Madame de Sévigné, le procureur de Montgolfier...
Lorsque le nom est employé sans prénom ou sans titre, le « de » n'est pas maintenu : La Fayette, La Fontaine, Richelieu, Montherlant...
De même, au pluriel, le « de » disparaît : Les Montherlant ; mais « d' », « Du » ou « Des » sont maintenus : Du Guesclin, Des Cars, Des Esseintes, d'Alembert, d'Hozier, d'Artagnan.
On conserve ordinairement la particule « de » pour les noms d'une syllabe sonore (le e final étant muet) : de Thou, de Sèze, de Gaulle, de Lattre... Si dans ce cas, la particule est heurtée par un "de" préposition non élidé, il est d'usage d'y mettre la majuscule : la mort de De Thou, l'arrivée de De Lattre, l'appel de De Gaulle...


23. Passe, covid

L'Académie Française préconise l'orthographe "passe" (et non "pass" qui est un mot du moyen anglais issu de l'ancien français) sur le modèle de passe (carte d'accès), passe-bande, passe-droit, passe-lacet, passe-livres, passe-montagne, passe-muraille, passe-partout, passe-passe, passe-plat, passeport, passe-temps. Alors écrivons : passe sanitaire, passe vaccinal (des passes vaccinaux), antipasse (voir Anti)... A noter que Pass culture est une marque déposée.
On devrait dire la covid 19, puisque le noyau est un équivalent du nom français féminin maladie. Pourquoi alors l’emploi si fréquent du masculin : le covid 19 ? Parce que, avant que cet acronyme ne se répande, on a surtout parlé du corona virus, groupe qui doit son genre, en raison des principes exposés plus haut, au nom masculin virus. Ensuite, par métonymie, on a donné à la maladie le genre de l’agent pathogène qui la provoque. Il n’en reste pas moins que l’emploi du féminin serait préférable (https://www.academie-francaise.fr/le-covid-19-ou-la-covid-19. 1er juillet 2021). La traduction française du site de l'Orgamination mondiale de la Santé emploie COVID-19 au féminin : L’OMS a créé le Groupe consultatif technique sur la composition des vaccins contre la COVID-19 (TAG-CO-VAC) aux fins d’examiner et d’évaluer les incidences en matière de santé publique que les nouveaux variants préoccupants du SARS-CoV-2 ont sur les performances des vaccins contre la COVID-19 et de formuler, le cas échéant, des recommandations à l’intention de l’OMS quant à la composition de ces vaccins (https://www.who.int/fr/news-room/).


24. Pluriel des noms et des adjectifs se terminant par "al" 1 15

Les noms et les adjectifs terminés au singulier par "al" changent "al" en "aux" au pluriel. Exemples : un journal, des journaux ; un individu normal, des individus normaux.
Exceptions :
- noms : avals, bals, cals, caracals, carnavals, cérémonials, chacals, chorals (chants religieux ou compositions instrumentales), copals, étals, festivals (des festivals estivaux), finals (en musique), foirals, gavials, idéals (ou idéaux), narvals, nopals, pals, pascals (unités de mesure), récitals, régals, rorquals, servals, sisals, trials, vals (ou vaux), virginals (épinettes)
- adjectifs : australs (ou austraux), banals, bancals, boréals (ou boréaux), fatals, glacials, idéals (ou idéaux), jovials, natals, navals, pascals (ou pascaux, de Pâques) et tonals.


25. Pluriel des noms se terminant par "ail" 15

La plupart des noms terminés au singulier par "ail" changent "ail" en "ails" au pluriel. Exemples : un portail, des portails.
Cependant, certains noms se terminant par "ail" ont leur pluriel en "aux" : bail (sauf crédit-bail et cession-bail), corail, émail, soupirail, travail (sauf le dispositif), vantail et vitrail.


26. Prêt à..., Près de...

L'Académie française nous rappelle qu'il n'en existe qu'un seul bon usage. Prêt ou prête signifient préparé pour, disposé à. Ils ne peuvent s'employer dans une phrase que lorsque ceux-ci se retrouvent suivis de la préposition à. On dit par exemple : Ils sont prêts à venir. À l'inverse le terme près s'emploie pour parler d'une personne qui est sur le point de faire quelque chose ou pour indiquer la proximité spatiale. Il ne peut donc se substituer à son homophone prêt. Il est ainsi juste de dire : il est prêt à tout, il n'est pas près de faire ça.


27. Tout

Adverbe signifiant entièrement, très, est invariable sauf s'il précède un adjectif féminin commençant par une consonne ou un h aspiré. 1 2
Exemple : La famille tout entière fut toute contrite et toute honteuse.


28. Trait d'union avec là, ci et même. 18

Après un nom ou un pronom,"là"est lié par un trait d'union : ce matin-là, celle-là, ces deux-là...
Le mot "là" est lié dans les expressions suivantes : là-bas, là-dedans, là-dessus, là-devant, là-derrière, là-dessous, là-haut, de-ci de-là, par-ci par-là, jusque-là.
Le mot "ci"est toujours lié par un trait d'union : celui-ci, ci-joint, ci-inclus, ces jours-ci, par-ci par-là, ci-dessus, ci-dessous...
Après un pronom,"même" est lié par un trait d'union : lui-même, soi-même, elles-mêmes... Le mot "même" prend le S du pluriel si le pronom qu'il complète est au pluriel : eux-mêmes.


29. Verbes se terminant par "eler" 1

Parmi les verbes se terminant par "eler", la plupart redoublent le "l", d'autres changent "e" en "è" devant une syllabe muette. Voici, d'après l'Académie, la liste de ces derniers verbes : celer, ciseler, congeler, dégeler, geler et regeler, déceler, démanteler, écarteler, marteler, modeler, peler, receler.


30. Verbes se terminant par "eter" 1 2

Parmi les verbes se terminant par "eter", la plupart redoublent le "t", d'autres changent "e" en "è" devant une syllabe muette. Voici, d'après l'Académie, la liste de ces derniers verbes : acheter et racheter, corseter, crocheter, fureter, haleter. A été ajouté à la liste : fileter.


31. Verbes se terminant en "oner" ou "onner" 1 16

La plupart de verbes en "on(n)er" prennent deux "n", sauf détoner (faire explosion), dissoner, s'époumoner, ramoner, téléphoner, siliconer, zoner, cloner et les verbes comportant un "ô" comme trôner, détrôner, prôner.


32. Verbes se terminant en "oter" ou "otter" 1 4

La majorité des verbes se terminant en "oter" s'écrivent avec un seul "t" sauf : balotter, botter et débotter, bouillotter, boulotter, boycotter, calotter et décalotter, carotter, crotter et décrotter, culotter, déculotter et reculotter, emmenotter et menotter, émotter, flotter, frisotter, frotter, garrotter, gobelotter, grelotter, gringotter, marcotter, margotter, marmotter, motter, trotter.


33. Verbes se terminant en "uir" ou "uire"

Les verbes en "UIR" s'écrivent "UIRE" sauf fuir et s'enfuir. 17


34. VOICI, VOILA : voir ICI



Notes
1 Dictionnaire des difficultés de la langue française. Larousse. 1971
2 Toute la grammaire. Gaillard et Colignon. Dicos d'Or. Albin Michel. Magnard. 2005
3 A la Francaise. Marie Gontier, Geno University Press of America, 1992.
4 www. lefrancaisenvrac.info/particularitesor/index.html
5 www. francaisfacile.com/exercices/exercice-francais-2/exercice-francais-9136.php
6 www.scribd. com/doc/4437721/Regles-dorthographe
7 http://www.francaisfacile.com/exercices/exercice-francais-2/exercice-francais-23922.php
8 Grammaire du Français contemporain, Larousse, 1995
9 Dictionnaire historique de la langue française. Le Robert. 1994
10 Le Petit Larousse 2012
11http://www.larousse.fr/dictionnaires/francais/lequel_laquelle_lesquels_lesquelles/46743
12 http://fr.wikipedia.org/wiki/Quantificateur_(grammaire)
13 http://fr.wiktionary.org/wiki/ambigu%C3%AFt%C3%A9
14 https://www.larousse.fr/encyclopedie/pays/Cuba/115300
15 Toute l'orthographe. Gaillard et Colignon. Dicos d'Or. Albin Michel. Magnard. 2005
16 https://sites.google.com/site/motsetsons/verbes-en--onner--oner--auner
17 http://www.francaisfacile.com/exercices/exercice-francais-2/exercice-francais-88190.php
18 http://www.logilangue.com/public/Site/clicGrammaire/Trait_LA_MEME.php
19 http://www.academie-francaise.fr/sites/academie-francaise.fr/files/rapport_feminisation_noms_de_metier_et_de_fonction.pdf
20 http://fr.wiktionary.org/wiki/anti-
21 http://www.francaisfacile.com/exercices/exercice-francais-2/exercice-francais-82803.php
22 Grevisse Le Français Correct par Maurice Grevisse. 5e édition. 2003. Editions Duculot
23 http://www.academie-francaise.fr/des-fois
24 http://www.conjugaison.com/grammaire/sujet.html
25 http://www.logilangue.com/public/Site/clicGrammaire/CollectifAccord.php
26 https://fr.wikipedia.org/wiki/Particule_(onomastique)
27 https://french.stackexchange.com/questions/6266/usage-de-voici-et-de-voil%C3%A0
28 Le Bon usage, André Goosse, Maurice Grevisse, De Boeck Superieur, 18 juil. 2016.
29 Manuel de linguistique française, Claudia Polzin-Haumann, Wolfgang Schweickard, Walter de Gruyter GmbH & Co KG, 16 oct. 2015


Auteur : Jean-Paul Coudeyrette
Référence publication : compilhistoire.fr ; reproduction interdite sans l'autorisation de l'auteur.

Date de mise à jour : 12/05/2024

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