COMMEMORATION DE L'ARMISTICE DE 1918
COMMEMORATION DE TOUS LES MORTS POUR LA FRANCE

L'armistice de 1918

Chaque 11 novembre est commémoré l’Armistice de 1918, signé à Rethondes dans l'Oise, qui marqua la fin de la Première guerre mondiale, dite la Grande Guerre.
« Le 11 novembre à 11 heures (11ème heure du 11ème jour du 11ème mois, ndlr), le feu était arrêté sur tout le front des armées alliées. Un silence impressionnant succédait à cinquante-trois semaines de bataille. Les peuples pouvaient entrevoir le rétablissement de la paix dans le monde. Le lendemain, j'adressais un ordre du jour de félicitations aux armées alliées. » (Maréchal Foch)

Pierre-Auguste Trébuchon est le dernier soldat français tué, sur les bords de la Meuse, à 10 heures 50, dix minutes avant la sonnerie du cessez-le-feu.
Le soldat canadien, George Lawrence Price, est le dernier soldat tué de la Grande Guerre : blessé, près de Mons en Belgique, par une mitrailleuse ennemie à 10 h 50, il meurt à 10 heures 58. 6

A Tours, près du tombeau de saint Martin, patron de la France fêté le 11 novembre, une plaque, signée par le Maréchal Foch, commandant en chef des armées alliées, rend grâce à Dieu pour la victoire de 1918.

Le Bleuet de France, fleur de mémoire et de solidarité, naît en 1918 de la volonté de deux infirmières de l'Institution Nationale des Invalides de venir en aide aux soldats blessés durant la Grande Guerre. Pourquoi un bleuet ? C’est ainsi que les Poilus surnommaient les nouveaux soldats, en référence à leur uniforme bleu. Il est porté en boutonnière pour ne jamais oublier le sang des soldats versé sur les champs de bataille de la Grande Guerre. Les Britanniques ont choisi le coquelicot, appelé aussi « poppy », pour symboliser la guerre des tranchées et les centaines de milliers de soldats qui ont laissé leur vie au combat.

La loi du 24 octobre 1922 instaure le 11 novembre comme fête nationale légale et jour férié.

La loi 2012-273 du 28 février 2012 fixe au 11 novembre la commémoration de tous les morts pour la France, mais cet hommage ne se substitue pas aux autres journées de commémoration nationales 4.


La première guerre mondiale

Le point de départ du conflit est la déclaration de guerre de l’Autriche-Hongrie à la Serbie, le 28 juillet 1914, suite à l’assassinat, le 28 juin, à Sarajevo (Bosnie-Herzégovine), de l’archiduc François-Ferdinand d’Autriche, héritier du trône des Habsbourg, par Gavrilo Princip, un étudiant bosniaque lié aux milieux panserbes (l’Autriche-Hongrie accuse la Serbie de soutenir les nationalistes serbes en Bosnie-Herzégovine et donc d’être responsable de l’assassinat de François-Ferdinand ; elle envoie alors un ultimatum à la Serbie, le 23 juillet 1914 ; ce texte est rédigé de manière qu’il ne puisse pas être accepté ; l’Empire austro-hongrois exige notamment que le gouvernement serbe mène une enquête sur l’assassinat de l’archiduc et accepte la présence de la police autrichienne sur son territoire ; comme prévu, la Serbie refuse cette disposition, ce qui entraîne la rupture des relations diplomatiques entre les deux États).

La déclaration de guerre de l’Allemagne à la Russie (qui a mobilisé le 30 juillet) le 1er août 1914, est la première étape de l'extension du conflit aux puissances européennes par le jeu des alliances ; le conflit s'étendra ensuite à plusieurs continents.
- 1er août 1914, la France décrète la mobilisation générale ;
- 2 août 1914, traité secret d’alliance militaire entre l’Allemagne (empereur Guillaume II) et l’Empire ottoman qui mobilise ; l'Allemagne occupe le Luxembourg et lance un ultimatum à la Belgique ;
- 3 août 1914, l’Allemagne déclare la guerre à la France et à la Serbie ;
- 4 août 1914, au petit matin, les troupes allemandes violent la neutralité de la Belgique ; la Grande-Bretagne déclare la guerre à l'Allemagne ;
- 5 août 1914, le Monténégro déclare la guerre à l'Autriche-Hongrie ;
- 6 août 1914, l’Autriche-Hongrie déclare la guerre à la Russie ; la Serbie déclare la guerre à l’Allemagne ;
- 11 août 1914, la France déclare la guerre à l’Autriche-Hongrie ;
- 12 août 1914, l’Angleterre déclare la guerre à l’Autriche-Hongrie ;
- 23 août 1914, le Japon déclare la guerre à l’Allemagne ;
- 28 août 1914, l’Autriche-Hongrie déclare la guerre à la Belgique ;
- 1er septembre 1914, la Turquie se joint aux puissances centrales ;
- 29 octobre 1914, la flotte turque attaque la flotte russe en mer Noire ;
- 2 novembre 1914, la Russie (suivie le 3 par le Royaume-Uni et la France) déclare la guerre à la Turquie ; la Serbie déclare la guerre à la Turquie ;
- 5 novembre, les Alliés déclarent la guerre à l'Empire ottoman ;
- 23 novembre 1914, la Turquie appelle au djihad contre la Triple Entente ;
- 26 avril 1915, traité secret de Londres entre l'Entente et l'Italie qui s'engage à entrer en guerre contre les empires centraux dans un délai d'un mois ;
- 23 ou 24 mai 1915, l’Italie déclare à la guerre à l’Autriche-Hongrie ;
- 3 juin 1915, San Marino déclare la guerre à l'Autriche-Hongrie ;
- 21 août 1915, l'Italie déclare la guerre à l'Empire ottoman ;
- 6 septembre 1915, traité secret entre la Bulgarie et les empires centraux, selon lequel la Bulgarie obtiendrait la Macédoine et un débouché sur l'Adriatique si elle déclare la guerre à la Serbie et à l'Entente ;
- 19 octobre 1915, l'Italie déclare la guerre à la Bulgarie ;
- 9 mars 1916, l’Allemagne déclare la guerre au Portugal ;
- 17 août 1916, traité d'alliance entre l'Entente et la Roumanie signé à Bucarest : en échange de son entrée en guerre contre l'Autriche, la Roumanie libère la Bucovine, la Transylvanie et le Banat ;
- 27 août 1916, la Roumanie déclare la guerre à l’Autriche-Hongrie ;
- 28 août 1916, l’Allemagne et la Turquie déclarent la guerre à la Roumanie ;
- 1er septembre 1916, la Bulgarie déclare la guerre à la Roumanie ;
- 11 novembre 1916, le gouvernement grec d'Eleftherios Venizelos déclare la guerre à la Bulgarie ;
- 25 novembre 1916, le gouvernement provisoire grec déclare la guerre à l'Allemagne et à la Bulgarie ;
- 6 avril 1917, le Congrès des Etats-Unis, renonçant à la neutralité proclamée en 1914, vote la guerre contre l’Allemagne ;
- 7 avril 1917, Cuba et Panama déclarent la guerre à l'Allemagne ;
- 29 juin 1917, la Grèce entre dans la guerre au côté des Alliés ;
- 4 juillet 1917, sur la tombe de La Fayette au cimetière de Picpus à Paris, le colonel américain Stanton s’exclame : La Fayette nous voici ! (ces mots ont été attribués à tort au général John Pershing) ;
- 22 juillet 1917, le Siam déclare la guerre à l'Allemagne et à l'Autriche-Hongrie ;
- 14 août 1917, la Chine déclare la guerre à l'Empire allemand ;
- 30 mars 1918, le major-général américain John Pershing met les forces américaines à la disposition de Foch : à partir d'avril, 2 millions de soldats américains seront envoyés en Europe ;
- 19 juillet 1918, le Honduras déclare la guerre à l'Allemagne ;
- 10 novembre 1918, la Roumanie entre à nouveau en guerre et libère la Transylvanie.

La Russie bolchevique ayant signé le Traité de Brest-Litovsk le 3 mars 1918, l'Allemagne peut envoyer d'importants renforts sur le front Ouest pour obtenir une victoire rapide avant l'arrivée effective des Américains. En juillet, août et septembre, l’unification du commandement allié (sous les ordres du général Foch qui, par une stratégie de coup de poing, ne laisse aucun répit à l’ennemi), l’arrivée au combat d’un grand nombre de troupes américaines et l’essoufflement de la machine de guerre allemande permettent aux Alliés d’organiser une contre-offensive puis une offensive qui aboutit à la capitulation en rase campagne de l’armée allemande, bien que le territoire allemand ne soit pas envahi.

Début novembre 1918, le chancelier allemand Max de Bade, face à ses hommes qui n'ont plus la force d'aller au combat, n'a plus le choix que de demander la suspension des hostilités. Le 8 novembre, les Allemands partent négocier et sont dans l'obligation de se rendre dans la forêt de Compiègne, dans le wagon-bureau du maréchal Foch, le commandant suprême des forces alliées. Ensemble, ils définissent les conditions de l'Armistice. Le lendemain, en Allemagne, l'empereur Guillaume II abdique et part se réfugier au Pays-Bas. Pendant ce temps-là, la République est proclamée et le nouveau gouvernement de la République allemande accepte les conditions de l'Armistice. Le 11 novembre 1918, entre 5 h 12 et 5 h 20, l’armistice est signé dans le wagon1 du maréchal Foch, au carrefour de Rethondes, au milieu de la forêt de Compiègne :
« Entre le Maréchal Foch, commandant en chef des armées alliées, stipulant au nom des puissances alliées et associées, assisté de l'amiral Wemyss, First Sea Lord (qui représente la Grande-Bretagne), d'une part ;
et Monsieur le secrétaire d'État Erzberger, président de la délégation allemande
(représentant le nouveau gouvernement de Friedrich Ebert) ;
Monsieur l'envoyé extraordinaire et ministre plénipotentiaire comte von Oberndorff ;
Monsieur le général major von Winterfeldt ;
Monsieur le capitaine de vaisseau Vanselow, munis de pouvoirs réguliers et agissant avec l'agrément du chancelier allemand, d'autre part ;
(les Allemands sont venus dans le wagon impérial de Napoléon III 5 envoyé par Foch)
il a été conclu un armistice aux conditions suivantes :
I) Cessation des hostilités, sur terre et dans les airs, six heures après la signature de l'armistice..."
(Voir texte intégral 7)

L'armistice, signé pour une durée de 36 jours renouvelée trois fois, n'est qu'une première étape vers la paix. Une Conférence de la paix débutera le 18 janvier 1919 et s'achèvera le 28 juin, à Versailles, quand sera signé le Traité de paix mettant réellement fin à l'état de guerre.

A 16 heures, le président du Conseil et ministre de la Guerre, Georges Clémenceau, surnommé le Père la Victoire, donne lecture à la Chambre de la Convention d’armistice, salue l'Alsace et la Lorraine et rend hommage à la Nation. Il est acclamé, et les députés proclament qu’il a bien mérité de la patrie. Le même jour, il est élu à l’Académie française avec Ferdinand Foch, maréchal de France depuis août 1918.


Ferdinand Foch

Guerre nouvelle et moderne, inaugurant de nouveaux types de combats (guerre de tranchées, utilisation de gaz, de lance-flammes, d'artillerie lourde, d'avions et de chars d’assaut), la Grande Guerre se solde par 18 591 701 morts (dont 9 720 453 militaires et 8 871 248 civils) et de 21 228 813 blessés. 1 397 800 de nos poilus ont été tués et 4 266 000 blessés 8 (dont 1 million demeureront invalides ou mutilés).
Six cent soixante-quinze soldats ont été fusillés sous l'uniforme français pour désertion, mutinerie (49), refus d'obéissance ou crimes de droit commun.

Traités de paix de la Première Guerre mondiale

- Traité de Brest-Litovsk le 3 mars 1918 entre l'Empire allemand et la jeune république russe bolchevique
- Traité de Batoum le 4 juin 1918 entre l'Arménie et l'Empire ottoman rendu caduc par le traité d'Alexandropol
- Traité de Versailles le 28 juin 1919, traité de paix entre l'Allemagne et les alliés ; il remodèle en profondeur la carte de l’Europe, tandis qu’une Société des Nations est fondée, dans l'espoir fou que la Première Guerre mondiale restera la der des ders.
- Traité de Saint-Germain-en-Laye le 10 septembre 1919, traité de paix entre l'Autriche et les alliés.
- Traité de Neuilly le 27 novembre 1919, traité de paix entre la Bulgarie et les alliés.
- Traité de Tartu le 2 février 1920 entre l'URSS et l'Estonie
- Traité de Trianon le 4 juin 1920, traité de paix entre la Hongrie et les alliés.
- Traité de Moscou le 12 juillet 1920 entre l'URSS et la Lituanie
- Traité de Sèvres le 10 août 1920, traité de paix entre l'ancien Empire ottoman et les alliés, remplacé par le traité de Lausanne.
- Traité de Paris le 28 octobre 1920, rattache la Bessarabie au Royaume de Roumanie
- Traité de Rapallo le 12 novembre 1920 entre l'Italie et la nouvelle Yougoslavie
- Traité d'Alexandropol le 2 décembre 1920 entre l'Arménie et la Turquie, rendu caduc par le traité de Kars
- Traité de Rigam le 18 mars 1921, entre la République socialiste fédérative soviétique de Russie (RSFSR) et la Lettonie.
- Traité de Kars le 13 octobre 1921 entre la Turquie et les républiques soviétiques de Transcaucasie
- Traité de Rapallo le 16 avril 1922 entre l'Allemagne et l'URSS
- Traité de Lausanne le 24 juillet 1923, traité de paix entre la Turquie et les alliés, il révise le traité de Sèvres.

Anniversaires

1919
Invention de la minute de silence pour le premier anniversaire de l'armistice. Raymond Poincaré, alors président de la République, demande aux Français d'aller fleurir les tombes des soldats morts pour la patrie, avec un chrysanthème.

1920
Le Soldat Inconnu, que le soldat Tain a désigné la veille parmi huit cercueils de tués non identifiés, est déposé dans une chapelle ardente au premier étage de l'Arc de Triomphe.
Il sera inhumé sous la voûte le 28 janvier 1921 et on installera la Flamme en 1923.

1922
Le 24 octobre, le 11 novembre devient officiellement un jour férié dédié aux commémorations en France.

1923
Le ministre de la Guerre André Maginot allume pour la première fois la flamme du souvenir qui symbolise la tombe du Soldat inconnu sous l'arc de triomphe de l'Étoile.

1940
L'occupant allemand et l'État français interdisent les célébrations traditionnelles de la fête nationale du 11 Novembre.
Cependant, toute la journée, des grèves paralysent les bassins miniers du Nord et du Pas-de-Calais.
A Rouen, à Dijon, à Nantes, des jeunes marquent aussi cet anniversaire.
A Paris, le soir, par petits groupes, en chantant la Marseillaise, en criant « Vive de Gaulle » et en lançant des slogans hostiles à l'occupant et à Pétain, des milliers de jeunes, surtout des étudiants et des lycéens, montent à l'Étoile. La police française, appuyée par les troupes nazies, charge violemment. "La répression de la manifestation (...) fut impitoyable. On dénombra 15 blessés, un millier d'interpellations, 123 arrestations. Certains furent incarcérés jusqu'en décembre à la prison de la Santé ou à celle du Cherche-Midi" (Hubert Falco, secrétaire d'Etat aux anciens combattants, 11 novembre 2010).

1942
Opération Attila : les Allemands envahissent la zone libre.

1943
Une centaine de maquisards de l'Ain osent défiler dans les rues d'Oyonnax et une gerbe, en forme de croix de Lorraine, portant l'inscription Les vainqueurs de demain à ceux de 14-18, est déposée au pied du monument aux morts. La ville recevra la médaille de la Résistance le 16 juin 1947.

1944
La cérémonie est marquée, à Paris, par la présence d'une délégation britannique menée par le Premier ministre Winston Churchill.

1945
Les cérémonies reflètent la volonté du général de Gaulle de faire du Mont Valérien, lieu de martyre de nombreux résistants, un haut lieu de mémoire pour les combattants et les victimes du nazisme : 15 cercueils de Français morts pour la patrie y sont déposés.

1968
A l'occasion du cinquantenaire de l'armistice, les cloches sonnent à toute volée dans toutes les villes et les villages de France à 11 heures, comme en 1918, lorsque le cessez-le-feu avait retenti. Au même moment, le général de Gaulle entre dans Notre-Dame-de-Paris où se déroule la messe de Te Deum. Un imposant défilé est ensuite organisé à Vincennes en présence du président. Celui-ci dépose une gerbe devant la tombe du soldat inconnu sous l'Arc de triomphe, puis une autre devant la statue de Georges Clemenceau sur l'avenue des Champs-Elysées.

1983
Quarante ans après le défilé des maquisards (1943), le président de la République François Mitterrand se rend à Oyonnax dans l'Ain.

1998
Le président de la République Jacques Chirac et la reine Elizabeth II déposent chacun une gerbe sur la tombe du soldat inconnu. Ils se rendent ensuite devant la statue de Georges Clemenceau, avant d'inaugurer la statue de Winston Churchill, près du Petit Palais.

2005
Le président de la République Jacques Chirac décide que le dernier poilu à disparaître aura des obsèques solennelles de portée nationale.

2006
La France compte 4 anciens poilus officiels encore en vie : le plus jeune d'entre eux, René Riffaud, 107 ans, est le dernier à assister aux commémorations à Paris.

2007
Le président de la République Nicolas Sarkozy prononce un discours devant le soldat inconnu.
Il reste deux poilus français encore en vie 2 :
- Louis de Cazenave, 110 ans, né le 16 octobre 1897 à Saint-Georges d'Aurac en Haute-Loire et qui n’aime pas les cérémonies (engagé en 1916, il fit partie du 5e bataillon sénégalais de décembre 1916 à septembre 1917 et connut le Chemin des Dames). Il décèdera le 20 janvier 2008.
- Lazare Ponticelli, 109 ans, né le 7 décembre 1897 en Italie (cet ancien légionnaire du régiment de marche de Sidi-Bel-Abbès, combattit au Chemin des Dames et à Verdun, puis lutta contre les Autrichiens en Italie). Monsieur Ponticelli participa aux cérémonies au Kremlin-Bicêtre où la légion étrangère lui rendit hommage. Il décèdera le 2 mars 2008. Le 17 mars 2008, la France rendra un hommage solennel à Lazare Ponticelli, le dernier des poilus français, et à ses 8 500 000 camarades de la Grande Guerre en présence du président Nicolas Sarkozy : les obsèques religieuses se dérouleront en l'église Saint-Louis des Invalides, les honneurs militaires seront rendus dans la cour d'honneur de l'Hôtel des Invalides ; lors d'une seconde cérémonie, dans la cour du Dôme de l'Hôtel national des Invalides, le président de la République dévoilera une plaque rendant hommage aux poilus, posée à quelques mètres du tombeau du maréchal Foch.

2008
Le 11 novembre 2008, après avoir déposé une gerbe au pied de la statue de Georges Clemenceau, aux Champs Elysées, le président de la République, Nicolas Sarkozy, ouvre les célébrations du 90e anniversaire de l'armistice, devant l'ossuaire du fort de Douaumont (Meuse), haut lieu de la bataille de Verdun.

2009
Nouvel épisode de l'amitié franco-allemande : pour la première fois un chef du gouvernement allemand, Angela Merkel, participe aux côtés d'un président français, Nicolas Sarkozy, à la commémoration de l'armistice de la guerre de 1914-1918. Sous l'Arc de triomphe, les discours du président et de la chancelière allemande sont accompagnés des hymnes des deux pays.

2010
A Strasbourg, des soldats de la Bundeswehr, membres de la première unité allemande à stationner en France depuis 1945, participent aux cérémonies de commémoration.
Il ne reste dans le monde que 2 combattants survivants de la Première guerre mondiale :
- un états-unien de Virginie, Frank Woodruff Buckles, 109 ans, né le 1er février 1901, vétéran de United States Army 1st Fort Riley Casual Detachment (il décèdera le 27 février 2011),
- et un Britannique vivant en Australie, Claude Stanley Choules, 109 ans, né le 3 mars 1901, vétéran de la Royal Navy et de la Royal Australian Navy (il décèdera le 5 mai 2011) 2.

2011
Il ne reste dans le monde qu'un vétéran, non combattant, de la Première guerre mondiale : une Britannique, vétérane 3 de la Women's Royal Air Force, résidant au Royaume-Uni, Florence Beatrice Green née Patterson, 110 ans, née le 19 février 1901. Elle décèdera le 4 février 2012.
Le Musée de la Grande Guerre est inauguré à Meaux.

2013
A Oyonnax (Ain), le président de la république, François Hollande, assiste à une cérémonie organisée en hommage aux maquisards ayant défilé le 11novembre 1943, sous l'occupation allemande.

2014
A l'occasion du centenaire de la Grande Guerre, le président de la République, François Hollande, fait participer les 72 pays belligérants aux cérémonies du 14 Juillet.
Le 11 novembre, François Hollande inaugure le mémorial international de Notre-Dame-de-Lorette à Ablain-Saint-Nazaire dans le Pas-de-Calais : l'Anneau de la Mémoire, constitué de 500 plaques d'acier portant les noms de 579 606 soldats ayant péri sur les champs de bataille de la région en 1914-18, sans distinction de nationalité.

2018
Célébration du centenaire de l'Armistice. Pas de défilé militaire.
A 11 heures, le président de la République française Emmanuel Macron prend la parole sous l'Arc de Triomphe à Paris en présence de 70 chefs d'Etat ou de gouvernement.
Après un déjeuner à l'Elysée, les dirigeants se rendent à la Grande Halle de La Villette pour un Forum de la Paix. A 15h30, la chancelière allemande, Angela Merkel, tient un discours d'ouverture et laisse ensuite la parole au secrétaire général de l'Onu Antonio Guterres. Le Forum durera jusqu'au 13 novembre.
A 17 heures, la maire de Paris, Anne Hidalgo, inaugure le Monument aux 94 415 morts parisiens de la Première Guerre mondiale disposé tout le long du boulevard Ménilmontant (XXe arrondissement), près du cimetière du Père-Lachaise.

2019
Après la cérémonie à l'Arc de Triomphe, le président de la République française Emmanuel Macron se rend dans le 15e arrondissement de Paris, au cœur du parc André-Citroën, où il inaugure un monument dédié aux soldats morts au combat en opération extérieure.

2020
Centenaire de l'inhumation du Soldat inconnu. Entrée au Panthéon du poilu Maurice Genevoix, inoubliable chroniqueur de l'horreur des tranchées.

2021
Un hommage national est rendu à Hubert Germain, dernier compagnon de la Libération (Ordre créé en novembre 1940), qui s’est éteint, à 101 ans, le 12 octobre 2020. Il est inhumé au Mont Valérien où il va symboliquement entrer avec ses 1 037 compagnons.

2022
La Cérémonie de commémoration du 104e anniversaire de l’Armistice de 1918, est prévue à 10h30 au pied de l’Arc de Triomphe. La ministre des Affaires étrangères sénégalaise Aïssata Tall Sall et la secrétaire d'État française chargée du Développement de la Francophonie Chrysoula Zacharopoulou rendent hommage aux tirailleurs sénégalais ayant combattu pour la France. Créé par Napoléon III (décret du 21 juillet 1857) au Sénégal, d'où son nom, ce corps d'infanterie s'est ensuite élargi dans son recrutement à des hommes d'autres régions d'Afrique occidentale et centrale. Parmi les 134 000 tirailleurs qui ont combattu l'Allemagne lors de la Première guerre mondiale, environ 30 000 d'entre eux trouvèrent la mort ou furent déclarés disparus. Au cours d'une autre cérémonie prévue le 15 novembre 2022 à midi, dans la Galerie Justicia de la Cour d’appel de Paris, sur l’Ile de la Cité: un hommage sera rendu aux membres de la famille judiciaire morts pour la France.

2023
A Paris : à 9 h 15, une commémoration célébrant la manifestation de lycéens et d’étudiants du 11 novembre 1940 se tient à 50 mètres de la place Charles de Gaulle, sur le musoir entre l’avenue des Champs-Elysées et l’avenue de Friedland ; à 10 h 35, juste avant la commémoration officielle, le Président de la République rend hommage à Georges Clemenceau, au pied de la statue du Tigre, en bas des Champs-Élysées, à l’angle du Petit Palais et de l’avenue des Champs-Elysées ; à 18 h, la cérémonie du centenaire du 1er allumage de la Flamme le 11 novembre 1923 a lieu place Charles de Gaulle.
A Meaux, de 9h30 à 19h30, le musée de la Grande Guerre inaugure l’installation de deux wagons, un wagon à obus et un wagon couvert dit "40 hommes – 8 chevaux" qui furent utilisés pendant le premier conflit mondial. Une programmation exceptionnelle est proposée avec des visites guidées et théâtralisées, une visite en famille sur l’importance du rail durant la Grande Guerre et la présentation d’un nouvel outil de réalité augmentée qui vous permettra de vivre la mobilisation générale et le déchargement d’un convoi armé. Sans oublier l’inauguration du monument américain restauré !

Citations et proverbes

Je fais la guerre, rien que la guerre. Nous serons sans faiblesse, comme sans violence. Le pays connaîtra qu’il est défendu. (Georges Clémenceau, 20 novembre 1917)

Politique intérieure : je fais la guerre ; politique étrangère : je fais la guerre. Je fais toujours la guerre ! Les Russes nous trahissent, je continue de faire la guerre. La malheureuse Roumanie est obligée de capituler : je continue de faire la guerre, et je continuerai jusqu'au dernier quart d'heure. (Georges Clémenceau, Réponse à une interpellation, mars 1918)

La guerre est la fête des morts. (Proverbe français)

Il n'y a de paix possible qu'après la guerre. (Proverbe arabe)

Dictons météorologiques

A la Saint-Martin, il faut goûter le vin.
A la Saint-Martin, le moût passe pour bon vin.
Pour Saint-Martin mène la chèvre au bouquin.
L’été de la Saint-Martin dure trois jours et un brin.
Si le brouillard entoure Saint Martin, l'hiver passe tout bénin.
A la Saint Martin l'hiver est en chemin ; à la Saint André il est acheminé.


NOTES
1 Le wagon-restaurant 2419-D avait été transformé en salon-bureau en septembre 1918. C’est dans ce même wagon, placé exactement au même endroit, que, selon la volonté de Hitler, fut signé l'armistice du 22 juin 1940, à 18 h 52.
Le wagon, transporté en Allemagne le 24 juin 1940 pour être exposé à Berlin, fut incendié par les S.S. en avril 1945 à Ohrdruf (Thuringe) alors que les Américains entraient dans la ville.
Le 11 novembre 1950, un wagon identique a été installé dans la Clairière de Rethondes.
2 () (http://dersdesders.free.fr/combattant.html).
3 "La forme féminine "vétérane" est parfois usitée" (Le Petit Larousse 1998). On dit aussi une partisane et une artisane mais paysanne prend deux "n".
4 Voir Au fil de l'an
5 Depuis 2001, le wagon impérial est exposé en gare de Romanèche-Thorins (71) (http://www.lejsl.com/saone-et-loire/2013/10/21/la-voiture-imperiale-de-napoleon-iii-toujours-a-romaneche-thorins).
6 (https://www.friends-amis.org/index.php/fr/document-repository/francais/fiches-dinformation/260-256265-soldat-george-price/file).
7 (https://fr.wikisource.org/wiki/Convention_d%E2%80%99armistice_du_11_novembre_1918).
8 (https://fr.wikipedia.org/wiki/Pertes_humaines_de_la_Premi%C3%A8re_Guerre_mondiale).


Sources


Auteur : Jean-Paul Coudeyrette
Référence publication : compilhistoire.fr ; reproduction interdite sans l'autorisation de l'auteur.

Date de mise à jour : 11/11/2023

ACCES AU SITE